michelcarriere

Les prises d’otages terroristes et/ou maffieuses questionnent nos valeurs humanistes, universalistes et démocratiques.
En effet elles remettent sur le devant de la scène la question de la peine de mort, non pas sur le plan juridique et moral, qui postule qu’une peine n’est utile et nécessaire que si elle est proportionnée, exemplaire et éducative mais dans une vision utilitariste des rapports sociaux.
En effet, dans cette perspective, réduire les risques de prises d’otage implique de supprimer définitivement tous les terroristes pour éviter d’une part que des terroristes puissent être relâchés et recommencer leurs forfaits et d’autres part éviter d’autres prises d’otages pour les libérer.
Cela questionne aussi sur le principe de lutte révolutionnaire « être comme un poisson dans l’eau » et donc de sanctionner de façon identique les activistes terroristes et/ou maffieux et leurs complices logistiques ou autres.
La tragédie de notre État de Droit démocratique est que, si nous adoptions ces principes utilitaristes, nous renierons les valeurs pour lesquelles nous combattons et qui fondent notre État de Droit.
Nous sommes en quelque sorte semblable à un boxeur qui monterait sur le ring avec les bras attachés dans le dos.
N’est-ce pas là aussi l’objectif des terroristes et des maffieux qui méprisent nos valeurs qu’il qualifient de faiblesse ? Nous forcer à y renoncer ?
N’est-ce pas ce dilemme auquel sont confrontées nos démocraties libérales en général dont Israël ?