Le viol et la violence sexuelle constituent, je crois, la tare fondamentale de nos sociétés androcentrées, patriarcales et phallocratiques. Elle est à l’origine de toutes les autres, car elle fonde le principe de discrimination entre êtres humains et la pratique de la domination d’un groupe socio culturel, d’un genre, d’un sexe , d’une éthnie sur les autres ; ce principe est ensuite théorisé et sert de base culturelle aux systèmes théocratiques, politiques … qui exaltent la compétition, les privilèges, l’exploitation des êtres et de la nature…
Ce sont les crimes dont la majorité des humains de sexe ou de genre mâle se servent pour dominer d’abord les femmes, puis tous les autres humains qu’ils exploitent en faisant triompher « l’État de fait du plus fort ».
Dans ce contexte « les droits humains » ne sont que la stratification d’un rapport de domination favorables aux dominants.
Les femmes en sont le premières victimes, et ensuite l’ensemble de tous les humains et notre planète elle même.
Cela crée la culture du pouvoir, ou plutôt de la confiscation du pouvoir au profit d’un groupe.
Le système patriarcal et androcentré corrompt le cœur et l’âme de tous les humains de sexe mâle en les rendant tous complices de l’oppression des humains de sexe féminin en leur faisant miroiter la domination qu’eux mêmes pourront exercer sur les femmes par la violence sexuelle et politique.
C’est pourquoi tous les humains qui aspirent à la liberté et à l’égalité doivent dénoncer la culture machiste dominante et le viol, quelle qu’en soit la forme.
Le pouvoir n’est pas à prendre mais à rendre à chacune et chacun d’entre nous !
La puissance des tyrans n’est du qu’au consentements de celles et ceux qu’ils oppriment !

A dire d'elles

Nous vivons dans une société d’images.
Impossible d’y couper. Images omniprésentes, formatées par les intérêts de ceux qui les produisent et les vendent. Donc, images de mortes, femmes sans tête, vous l’aurez compris…images pornographiques : la peur des femmes est source de violence à leur encontre. La peur du viol est omniprésente dans tous les films faits par des hommes, les cris des femmes qui seraient jouissance envahissent les écrans.

Du coup, les viols ne sont que rarement reconnus comme tels au cinéma. Je pense à une des premières scènes que je croyais alors « sexuelle » que j’ai vue de ma vie à la télévision. j’étais adolescente, je n’avais pas jusqu’à tard le droit de regarder la télé,et je suis tombée sur un film qui vous paraît sûrement inoffensif, avec Deneuve et Piccoli, par Alain Cavalier. Dans ce film, qui s’appelle « la chamade », il y avait une scène censée décrire l’amour…

Voir l’article original 659 mots de plus